Des travaux récents en géographie et didactique de la géographie soulèvent la nécessité, voir l'urgence, de repenser notre rapport au monde (Blondin et al., 2023), cela, à différentes échelles et particulièrement à celle des lieux. Il s'agit par conséquent de compléter les méthodes d'enseignement traditionnelles par des approches plus incarnées, plus sensibles s'appuyant sur les émotions et les sens des élèves afin de (re) construire un rapport à l'espace (Babin, 2017 ; Joublot-Ferré, S. et Bachmann, J., 2022, 2023). Les recherches menées en didactique de la géographie sur les approches expérientielles et polysensorielles, ont mis en avant l'importance et la richesse du travail de terrain pour les élèves de tous niveaux scolaires confondus. De même, d'autres travaux valorisent le travail à partir des cinq sens comme participant au développement d'un rapport plus sensible au territoire vécu (Briand, M., 2014, 2016 ; Joublot-Ferré, S., 2022).
Dans le contexte de l'Anthropocène qui appelle à une reconnexion avec les vivants humains et non-humains (Lussault, M., 2018) à travers, notamment le concept d'habiter (Biaggi, C., 2015 ; Lefebvre, H., 2009), les paysages sonores (Schafer, 2010) apparaissent comme un outil à explorer pour et par les enseignants et leurs élèves. En effet, ce travail d'exploration spatiale via le sonore offre des perspectives intéressantes dans le cadre de la construction d'un rapport au monde enrichi à l'instar d'un diagnostic spatial sur des espaces vécus et proches des élèves de tout âge.
Dans cette communication, nous proposons ainsi de croiser deux études de cas s'appuyant sur l'immersion d'élèves du cycle 1 et du cycle 3 dans des paysages sonores mobilisés dans le cadre des leçons de géographie sur l'habiter.
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